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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 17:38

Il y avait dans un village de Chine un vieil homme très pauvre, que les rois eux-mêmes jalousaient, car il possédait un magnifique cheval blanc.

Ils lui proposaient des sommes fabuleuses pour ce cheval, mais l'homme refusait systématiquement :

" Ce cheval n'est pas un cheval pour moi, disait-il, c'est une personne. Et comment pouvez-vous vendre une personne, un ami ? "

Il était pauvre, mais jamais il ne vendit son beau cheval.

Un matin, il s'aperçut que le cheval n'était plus dans son écurie.

Tous les villageois se rassemblèrent et s'exclamèrent : " Il aurait mieux valu le vendre. Maintenant, on te l’a volé… quelle malchance! "

Le vieil homme répondit : “Chance, malchance, qui peut le dire?”

Il ajouta : " N'allez pas si loin. Dites simplement que le cheval n'est pas dans l'écurie. Ceci est un fait, tout le reste est un jugement. Je ne sais si c'est un malheur ou une bénédiction, car ce n'est qu'un fragment. Qui sait ce qui va suivre ? "

Les gens se moquèrent de lui. Ils avaient toujours pensé qu'il était un peu fou.

 

Mais quinze jours après, une nuit, le cheval revint. Il n'avait pas été volé, il s'était simplement échappé, avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde, une douzaine de chevaux sauvages !

Les gens s'assemblèrent à nouveau : " Vieil homme, tu avais raison, dirent-ils, ce n'était pas un malheur. En réalité, cela s'est avéré être une bénédiction, qu'elle chance!”

Le vieil homme répondit : “Chance, malchance, qui peut le dire?”

Il ajouta : " De nouveau, vous allez trop loin. Dites simplement que le cheval est de retour. Qui sait si c'est une bénédiction ou non ? Ce n'est qu'un fragment. Vous lisez un seul mot dans une phrase, comment pouvez-vous juger du livre tout entier ? "

Cette fois, ils ne purent ajouter grand-chose, mais en eux-mêmes ils savaient qu'il avait tort. Douze magnifiques chevaux étaient arrivés !...

 

Le vieil homme avait un fils unique, qui commença à dresser les chevaux sauvages. Une semaine tout juste après, il tomba de cheval et se brisa les jambes.

A nouveau les gens se réunirent et, à nouveau, ils jugèrent :" Tu avais encore raison, c'était un malheur ! Dirent-ils.

Ton fils unique a perdu l'usage de ses jambes, et il était le seul soutien de ta vieillesse. Maintenant, te voilà plus pauvre que jamais. Quelle malchance!” disent ses amis.

Le vieil homme répondit : “Chance, malchance, qui peut le dire?”

Il ajouta : " Vous êtes obsédés par le jugement. N'allez pas si loin. Dites seulement que mon fils s'est brisé les jambes. Personne ne sait si c'est un malheur ou une bénédiction. La vie vient par fragments et vous ne pouvez tout connaître à l'avance."

 

Quelques semaines plus tard, il advint que le pays entra en guerre et tous les jeunes gens de la ville furent réquisitionnés de force par l'armée. Seul le fils du vieil homme ne fut pas pris, car il était infirme.

La ville entière se lamentait et pleurait : c'était une guerre perdue d'avance et tous savaient que la plupart des jeunes gens ne reviendraient jamais.

Ils se rendirent auprès du vieil homme : " Tu avais raison, reconnurent-ils, cet accident s'est avéré être une bénédiction pour toi. Il se peut que ton fils soit infirme, mais il est encore avec toi. Nos fils, eux, sont partis pour toujours. Quelle chance tu as "

Le vieil homme répondit : “Chance, malchance, qui peut le dire?”

Il ajouta : " Vous continuez à juger sans cesse. Personne ne sait ! Bornez-vous à dire que vos fils ont été contraints d'entrer à l'armée et que mon fils ne l'a pas été.

 

“Chance, malchance, qui peut le dire ? ”

histoire d'un viel homme chinois

 

« Ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces choses ».

Epictète

 

« Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous. »

 Paul Eluard

 

"Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrances inutiles"

2° accord Toltèque de Miguel Ruiz : "Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle" :

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